Le Ice Box Challenge arrivait le 10 juillet 2025 à Montréal pour la première fois, et les équipes étaient prêtes à relever le défi après des mois de travail acharné ! Nous sommes ravis d'avoir pu sponsoriser cette édition, et d'avoir mis à disposition notre logiciel pour la conception de la structure de l'équipe de l'ÉTS.

Pour ceux qui ne connaissent pas cette compétition, il s'agit de concevoir et de construire une structure dans laquelle est placé un bloc de glace de 805,5 kg. L'objectif est de limiter la fonte de celui-ci, sur une période de 3 semaines. Le gagnant sera celui dont le bloc de glace aura le plus grand volume restant, entre autres. Cette compétition est d’actualité puisqu’elle permet de mettre de l’avant des solutions quant à plusieurs enjeux sociétaux et environnementaux. Qu’il soit question de pollution, d’utilisation d’énergie, ou encore de la crise du logement, cette compétition ouvre les yeux.

Fondé en 2007, c'est la deuxième fois que le concours est organisé au Canada, la première ayant eu lieu à Vancouver en 2017. Il s'agit également de la deuxième édition universitaire du concours, la première ayant eu lieu au début de l'été 2025 en Suède.

Cadwork a été mis à contribution lors de l'édition 2019 de l'Ice Box Challenge qui s'est déroulée à Melbourne (Australie), car notre client CarbonLite a utilisé notre logiciel pour modéliser sa structure.

Pour cette édition du Ice Box Challenge Montréal 2025, deux équipes universitaires et l'équipe de Bâtiment Passif Québec (BPQ) sont de la partie :

• ÉTS: Habitek
• Concordia: CSCE
• BPQ: La Relève

Les structures de l'ÉTS et de Concordia ont été conçues par les clubs étudiants de leurs universités respectives. La modélisation dans le module cadwork 3D a permis à l’équipe d’Habitek de prendre les meilleures décisions techniques en fonction des matériaux utilisés et de soigner les détails nécessaires à une construction passive ou écoénergétique. Le modèle a aussi permis de lister tous les matériaux requis et de faire des plans de montage et d’installation précis. Rien n’a été laissé au hasard et l’exercice à montré l’avantage de l’utilisation d’un outil de conception et de fabrication performant tel que cadwork.

Quant à l'équipe du BPQ, la structure a été conçue selon le Code de construction du Québec et non selon les critères de construction passive. Cela a permis de comparer ces deux types de constructions aux critères bien différents.

Voici quelques caractéristiques que devait avoir chacun des bâtiments :

- Volume : (2,5 m x 2,5 m x 2,5 m)

- Installation d’une fenêtre

- Accessibilité des matériaux

- Budget maximal de 10 000 $

Les critères d'évaluation du challenge pour l'édition 2025 étaient les suivants :

1. Quantité de glace conservée
2. Réutilisation (présenter ce qui sera fait de la boîte après la compétition. (Exemples: poulailler urbain, frigo urbain, etc.)
3. Esthétique et originalité

Les équipes ont décidé d'inclure le critère de réutilisation des structures dans le défi. En effet, à une époque où l'empreinte environnementale est un enjeu et doit être prise en considération, il était important pour les organisateurs d'ajouter ce critère.

Les 3 structures se trouvaient dans le Vieux-Port de Montréal, sur la Place du Génie, à partir du 10 juillet 2025.

Pendant la compétition

Montréal a eu un mois de juillet très chaud et bien ensoleillé. C’était donc parfait pour les équipes du Ice Box Challenge Montréal 2025 afin de pousser les constructions au maximum de leurs limites.

Nous avons eu la chance de pouvoir suivre le déroulement du challenge à distance grâce à des capteurs qui étaient intégrés dans les constructions de chaque équipe. Cela nous permettait de connaître la température (intérieure et extérieure), ainsi que l’humidité intérieure des structures. Comme nous pouvons l’observer ci-dessous, lors de la dernière journée du challenge, nous avions une température extérieure de 29.8 degrés Celsius et une température intérieure de 27.1 degrés Celsius pour la structure construite selon le code du bâtiment québécois. Pour ce qui est des deux constructions passives, celle d’Habitek avait une température interne de 6 degrés Celsius alors que celle de Concordia était à 3.8 degrés Celsius. Finalement, nous avons pu constater une température s’étant maintenue entre 3 et 5 °C tout au long du challenge pour les structures à haute efficacité énergétique.

Dévoilement des résultats

On se retrouve finalement le 31 juillet pour le grand dévoilement des résultats de chacune des équipes. Les gens faisant parti du jury étaient les suivants, un professeur de Concordia, une enseignante de l’ÉTS, ainsi qu’un architecte.

En dernière position on retrouve donc l’équipe de Bâtiment Passif Québec avec leur structure ayant été construite selon les règlements du code du bâtiment du Québec. En effet, leur bloc de glace avait fondu seulement après une dizaine de jours passé dans leur structure.

Finalement Habitek ainsi que Concordia terminent sur le podium avec un score ex æquo. Malgré le fait que l’équipe de Concordia termine avec une quantité supérieure de glace restante dans sa structure, l’ÉTS s’est démarquée par la réutilisation, l’esthétique et l’originalité de sa structure.

En conclusion

Cadwork est fier d’avoir pu mettre de l’avant les possibilités qu’offre son logiciel et de faire valoir sa volonté d’apporter innovation et changement. Ce fût l’occasion d’offrir des solutions concrètes à la génération qui commence ou commencera d’ici peu son parcours professionnel. Ce challenge est une porte d’entrée à la remise en question quant à la façon de construire les bâtiments non seulement à travers le Québec, mais partout dans le monde. La pollution, la quantité d’énergie utilisée, la crise du logement sont tous des enjeux auxquels nous faisons face en 2025. En effet, Montréal était parmi les villes les plus polluées au monde il y a de cela quelques semaines avec les feux de forêt à travers le Canada. Offrant une étanchéité optimale, la construction passive permet donc une exposition limitée aux toxines émanant des feux et du smog retrouvés dans l’air.

L’utilisation d’électricité est aussi un défi. Que ce soit de conserver la fraîcheur comme nous avons pu le voir avec ce challenge, mais aussi de préserver la chaleur durant nos hivers froids c’est une promesse offerte par la construction passive. La statistique suivante est révélatrice; 64% des québécois possèdent un climatiseur et/ou une thermopompe. On comprend alors que l’utilisation de l’électricité afin de faire fonctionner ces machines à un prix : ‘’À l’échelle nationale, sur une base annuelle moyenne, les consommateurs ont déboursé 3,8 % de plus pour l’électricité en 2022 par rapport à 2021.’’ En 2025, Hydro-Québec annonce l’augmentation du coût de l’électricité car la demande va au-delà de ce que l’entreprise peut offrir sans faire de nouveaux investissements. (https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2146171/tarifs-hydro-quebec-electricite-2025)

Finalement, la crise du logement est un sujet d’actualité depuis plusieurs années maintenant. Le fait de construire des bâtiments permettant une meilleure gestion du temps et du coût de fabrication est une impérative encore plus importante de nos jours. Penser à proposer des maisons préfabriquées comme l’a fait l’équipe d’Habitek avec sa structure, permettrait de minimiser les coûts, la main d’œuvre ainsi que le temps de construction, c’est une solution afin de construire mieux et plus rapidement pour contrer cette crise.

En prenant tout ceci en compte, on comprend donc que ce challenge était bien plus qu’un simple projet universitaire mais un vrai pas vers une prise de conscience collective. Toute l’équipe cadwork est confiante pour le futur et aux avantages concurrentiels possibles grâce à son logiciel qui communique avec les machines CNC utilisées dans le domaine.